dimanche 25 mars 2012
Construire sa terrasse en lames de bois sur lambourdes et plots de béton
Avec un titre pareil, je devrais attirer dans mes rets, toute la blogosphère bricoleuse. Comment réaliser soi-même une terrasse en lames de bois (pin autoclave comme ersatz du teck) sur lambourdes et plots de béton?
Avec un peu d'habileté, de l'organisation, et de l'aide...
1/ Dessiner sur son plan de masse l'emplacement de la terrasse
2/ Calculer la surface et en déduire la quantité de matériaux, puis faire le tour des grandes surfaces de matériaux et négocier les tarifs: lambourdes, lames, livraison.
3/ un peu d'astuce: les plots en béton. Ils existent prêts à l'emploi chez Casto. Mais leur hauteur n'est pas adaptable au terrain. Intérêt? Nul dans le cas d'un terrain qui n'est pas parfaitement plan. Nous utiliserons donc des plots "faits maison", et pour cela avons opté pour le tuyau polyétylène de 160. 4 plots par lambourde, chaque plot est taillé à la hauteur requise après une mise en place soigneuse à la règle et au niveau.
Sachant que nous avons 141mètres de tube à découper en tronçons de 20cm environ, j'ai tenu cette fois à installer un plan de coupe permettant de travailler en sécurité, à bonne hauteur, pour préserver le dos.
4 tréteaux, des tasseaux de récup, 8 brelages scouts, et voilà! Le tuyau est maintenu dans sa goulotte, et permet de travailleur à la disqueuse en minimisant les risques.
4/ Le géotextile: avant de poser quoi que ce soit, il faut commencer par débarrasser le sol des mauvaises herbes, qui risqueraient de fausser les niveaux. Puis étendre un "bidime" qui empêchera la repousse des herbes sous la terrasse et laissera l'eau s'infiltrer dans le sol.
L'avantage du bois par rapport aux terrasses dalles béton, c'est qu'elles minimisent la surface imperméabilisée. Le gros problème de la côte d'azur, c'est...l'eau! Avec l'urbanisation rampante, les terres imperméabilisées ont augmenté mais la pluviométrie n'a pas diminué: résultat, l'eau ruisselle sur les toitures, le béton, prend de la vitesse et de la force, et fait de gros dégâts. Evidemment, on peut se dire que ce ne sont pas quelques dizaines de m² qui changeront les choses. Multiplié par le nombre d'indélicats, ça finit par s'appeler catastrophe naturelle.
5/ La mise en place: étape délicate et décisive. C'est au maître que l'on confie cette tâche. Pendant que les petites mains remontent les matériaux -750 "planches" de 2.40m, soit 375 aller-retours de l'altitude 299 à l'altitude 306, le maître ajuste au niveau le premier rang de lambourde sur ses plots. L'assistante, de son côté, prépare le béton pour remplir les plots. Ce dernier ne doit pas être trop liquide, afin de ne pas éclabousser les murs lors de la mise en place finale des lambourdes. Car bien évidemment, entre temps, tout bouge un peu...
Afin d'éviter le vrillage des lambourdes, on ajoute une vis enfoncée à mi hauteur qui sera prise dans le béton du plot, et maintiendra le tout à plat.
Finir de remplir les plots après pose finale doit se faire à l'aide de béton plus liquide, à fignoler en biseau pour éviter la stagnation de l'eau au contact du bois.
Voilà, un samedi 24 mars bien rempli, après quelques travaux de marteau piquage, d'installation de tuyaux et divers regards le matin... Ce dimanche, pas de béton: nous attaquons la pose des lames. Et ce soir, avec un peu de chance, les premiers mètres du ponton sud seront praticables!
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Bonjour
RépondreSupprimerTrès grosse erreur dans la mise en oeuvre !!!
NE PAS SUIVRE
Bonjour anonyme,
RépondreSupprimerc'est un peu léger comme argumentaire...pour ne pas dire inexistant. Tant qu'à mettre en garde, en lettres capitales, on aimerait la réponse à la question "pourquoi", avec de bonnes raisons techniques...
Les lambourdes dans le béton!!!
SupprimerMiam miam pour les champignons.
"Anonyme" a raison : le bois de structure, même s'il est classe 4 traité autoclave et plein de produits chimiques, ne doit jamais être en contact direct avec le béton (il faut normalement intercaler des cales pour empêcher le contact), et encore moins noyé dans le béton. Alors oui, j'ai déjà vu ce type de mise en oeuvre ailleurs. Chacun fait ce qu'il veut, mais ce n'est en tout cas surtout pas un bon exemple !
RépondreSupprimerje suis d'accord avec les commentaires d'anonyme et anonyme. je complète par le fait que les lambourdes devraient plutôt être verticales pour plus de résistance. dans ce cas il faudrait réduire les plots d'autant pour conserver la hauteur de la terrasse.
RépondreSupprimerbonjour effectivement des lambourdes doivent être posés a champs car plus de résistances a long terme et ne doivent jamais être sceller a même le béton mais seulement posés
RépondreSupprimerJ'ai fait une terrasse sur le même principe, sauf que mes lambourdes sont posées sur champ et elles sont fixées au plot béton avec des chevilles à frapper de 120 mm
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